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« La situation actuelle n’est pas tenable à long terme », a averti le Dr Sennen HOUNTON lors d’un webinaire de haut niveau sur la santé maternelle. Avant de conclure, il a tenu à mettre en lumière l’exemple du Burkina Faso, qui démontre qu’avec des efforts constants, des résultats impressionnants sont possibles. « La mortalité maternelle y a chuté de 787 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à 242 en 2023. Le taux d’accouchements assistés par du personnel qualifié a atteint 87 %, et l’indice de fécondité est passé de 6 à 4,9 enfants par femme », a-t-il déclaré. Pour lui, ces avancées sont « le fruit d’un investissement durable dans le capital humain et les systèmes de santé, même en contexte de crise ».

Le ministre burkinabè de la Santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a partagé les clés de ce succès : un engagement politique fort, avec un budget de 12 % alloué au ministère de la Santé depuis plus d’une décennie, un recrutement massif de sages-femmes et maïeuticiens, le renforcement des écoles de formation, et le déploiement du réseau SONU, qui permet notamment aux médecins généralistes formés en chirurgie essentielle de pratiquer des césariennes dans les zones les plus reculées.

Autre facteur déterminant : la gratuité des soins maternels et néonatals, y compris la prise en charge de la fistule obstétricale, ainsi que la surveillance hebdomadaire des décès maternels.

À l’issue du webinaire, les médias africains et l’ensemble des parties prenantes ont été appelés à s’engager davantage : combler le déficit en sages-femmes, assurer leur déploiement dans les zones vulnérables, garantir leur sécurité en temps de crise, et pérenniser les financements en faveur de la santé maternelle.

Photo : UNFPA

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