Une délégation formée de vingt-cinq personnes, françaises, italiennes et malagasy, a travaillé d’arrache-pied durant deux ans et demi pour un seul but ; celui d’appuyer et de renforcer la compétence de Madagascar en matière de réglementation, de contrôle et de surveillance de qualité et de conformité sanitaire et phytosanitaire (SPS) des produits agricoles et agroalimentaires.
Le projet de renforcement s’intitula « Jumelage Madagascar, France –Italie » avec un objectif d’envergure européenne, ou spécifiquement l’exportation des produits agricoles malagasy sur le marché européen. Pour cela, le défi du projet consiste à doter Madagascar d’un dispositif solide de réglementation, de contrôle et de surveillance de la qualité et de la conformité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles et agroalimentaires exportés vers l’Europe.
Il convient pour les parties d’éviter au maximum le retour de produit non respectant les normes SPS et que cela a été détecté à l’entrée dans le territoire européen. Le non-respect des normes SPS des produits agricoles malagasy souvent constaté en Europe se caractérise généralement par des taux ou des niveaux non respectables de pesticide contenus dans plusieurs produits, selon les affirmations. Un fait regrettable illustre de tel scénario, à l’exemple de refoulement en 2022 du haricot « Black eyes », pour raison de dépassement de la limite maximale du taux de résidus de pesticides contenus dans les lots d’exportation, et qui a conduit l’Europe à imposer à Madagascar de « suspendre volontairement » toute exportation de ce produit sous peine de sanctions, car les démarches de levée de sanctions sont généralement lourdes, longues, fastidieuses et compliquées.
Le jumelage permet ainsi d’éviter le pire et de tirer le meilleur des choses, et d’exporter des produits sains, frais et conformes aux normes SPS européennes. Le relais a été désormais passé à Madagascar. Celui chargé de conduire la suite est le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MINAE) par le biais de ses quatre directions, piliers de réglementation, de contrôle et de surveillance SPS (Direction des Affaires juridiques et contentieuses – Direction de la protection des végétaux – Direction des services vétérinaires – Direction de la communication et du système d’information et de la digitalisation).
Ce passage de relais a été fièrement accueilli par le Directeur de la Protection des végétaux, Ramiliarijaona Nomenjanahary Saholy confiante de pouvoir maîtriser la norme SPS mais souligne la nécessité de volonté de collaboration avec les producteurs et les exportateurs dans le respect et l’application mutuelle des réglementations.