La situation dans la région sud-ouest de Madagascar est des plus préoccupantes après le passage dévastateur du Cyclone Tropical « Honde ». Selon un bilan communiqué par le Bureau National de la Gestion des Risques et de Catastrophe ce 4 mars, le cyclone a causé la mort de huit personnes, portant un lourd impact sur des milliers de vies et exacerbe la vulnérabilité des habitants d’une région déjà fragilisée.
Les décès, survenus dans plusieurs localités, sont le reflet d’une tragédie qui touche directement des communautés déjà éprouvées par les aléas climatiques. À Bekily, trois personnes ont perdu la vie, tandis qu’une victime a été déplorée à Betroka et une autre à Morondava. Ampanihy Ouest a également été frappée durement, avec trois morts signalés. Ces pertes humaines soulignent la gravité de la situation et la nécessité d’une réponse rapide pour protéger les populations à risque.
Le passage du cyclone a également entraîné la disparition d’une personne à Belo sur Tsiribihina, tandis que 88 individus ont été blessés. Les chiffres révèlent l’ampleur de la catastrophe, avec près de 99 890 personnes sinistrées, représentant environ 23 483 ménages. Les régions d’Androy et d’Atsimo Andrefana sont particulièrement touchées, avec respectivement 25 272 et 54 507 sinistrés.
Outre l’impact humain, les infrastructures de la région ont également subi de lourds dégâts. Environ 15 166 maisons ont été inondées, 2 226 ont été endommagées et plus de 10 743 ont été complètement détruites. La destruction de ces habitations exacerbe la crise humanitaire en cours, laissant de nombreuses familles sans toit.
Les secteur éducatif a également été impacté, avec 61 salles de classe partiellement détruites, et 43 salles totalement ou complètement mises hors d’usage, compromettant ainsi l’éducation de milliers d’enfants.
Le secteur agricole, vital pour la survie de nombreux ménages, n’est pas épargné, avec 6 021 hectares de rizières inondées, menaçant la sécurité alimentaire de la région.
Les autorités et les organisations humanitaires travaillent d’arrache-pied pour fournir une assistance aux déplacés. Actuellement, 22 020 personnes (soit 5 502 ménages) sont hébergées dans 75 sites différents, répartis sur toute la région, témoignant de l’ampleur des besoins.