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À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée cette année sous le thème « Ma santé, mon droit », le ministère de la Santé publique de Madagascar a organisé une cérémonie officielle à Ambohimangakely pour rappeler les progrès accomplis par le pays et les défis qui restent à relever.

Dans son discours, le ministre de la Santé publique, le Professeur Zely Randriamanantany, a souligné l’engagement du gouvernement malgache en faveur de la santé pour tous, notamment à travers des investissements croissants dans le secteur. « Lors du Sommet mondial de la nutrition, il a été demandé à Madagascar de renforcer son engagement. Aujourd’hui, plus de 20 % des investissements dans la nutrition sont directement pris en charge par l’État », a-t-il déclaré.

L’amélioration de la nutrition infantile figure en tête des priorités. Le ministre a évoqué l’approche des « 1 000 premiers jours », qui met l’accent sur la santé de l’enfant dès la grossesse jusqu’à ses deux ans. Grâce aux efforts conjoints de l’État et de ses partenaires, la malnutrition chronique, qui touchait 50 % des enfants il y a une décennie, a été réduite à 30 %. Le gouvernement s’est fixé pour objectif d’atteindre un taux de 25 % d’ici 2030.

Autre priorité : la santé maternelle. Si le taux de mortalité maternelle reste élevé avec 408 décès pour 100 000 naissances, les efforts de décentralisation des soins commencent à porter leurs fruits. « Aujourd’hui, seules un tiers des districts affichent encore des taux élevés, et dans deux tiers des zones restantes, nous sommes passés à 70 décès pour 100 000 naissances », a précisé le ministre, en soulignant que ce chiffre est désormais l’objectif à atteindre selon les ODD (Objectifs de développement durable).

Cependant, certains freins subsistent, notamment la réticence de certaines femmes à se rendre dans les centres de santé de base (CSB), en particulier pour les campagnes de vaccination. « Ce n’est pas le vaccin qui manque, mais l’information. Il faut que chaque citoyen se sente concerné par la santé de sa famille et de sa communauté », a insisté le ministre.

Depuis 2020, l’État a mis en place la « caravane médicale » pour rapprocher les services de santé des populations rurales. Cette initiative en est aujourd’hui à sa 33e édition. Des prestations médicales gratuites y sont proposées, avec un diagnostic et des médicaments fournis sans frais. Cette démarche proactive attire même l’attention de pays partenaires, deux nations ayant déjà exprimé leur volonté de s’inspirer de l’expérience malgache.

La Journée mondiale de la santé a été célébrée à travers tout le pays, avec des stands de soins gratuits et des actions de sensibilisation dans tous les districts. À Ambohimangakely des stands ont été mises en place pour offrir des prestations médicales gratuites à la population.

En cette 67e Journée mondiale de la santé et anniversaire de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Madagascar affiche sa volonté de bâtir un avenir plus sain pour tous. Mais comme l’a rappelé le ministre, « une nation en bonne santé se construit à partir de l’engagement de chacun ».

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