Le département d’Histoire de l’Université d’Antananarivo et la communauté académique malgache pleurent la disparition de Gaëtan Feltz, historien de renom d’origine franco-belge et Malgache d’adoption. Spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs et de Madagascar, il s’est éteint le vendredi 17 janvier dernier à l’âge de 80 ans.
Homme de projets, toujours animé par une vision novatrice, Gaëtan Feltz a marqué l’histoire universitaire et culturelle par ses travaux et ses engagements. Il maîtrisait plusieurs langues, dont le français, l’anglais, le kiswahili, et le malgache, facilitant ainsi des échanges multiculturels riches.
Un parcours exemplaire
Sa carrière s’est déployée autour de la coopération et du développement. Il a, entre autres, contribué à des initiatives en Afrique centrale, comme à Buyogoma au Burundi (1988-1989) et à Madagascar avec la rédaction du « Mémoire des Zanatany ». Il a également dirigé plusieurs projets universitaires et institutionnels. De 1963 à 1997, il a été secrétaire du Département d’Histoire à Lubumbashi (RDC), Bujumbura (Burundi) et finalement Antananarivo, où il a rejoint l’Université d’Antananarivo en 1994.
Gaëtan Feltz restera dans les mémoires comme un visionnaire, mettant l’histoire au service du développement et de la compréhension interculturelle. Sa contribution aux sciences sociales et son amour pour le continent africain ont marqué plusieurs générations.
Sa disparition laisse un vide immense dans le monde académique, mais son héritage perdurera à travers ses travaux et l’inspiration qu’il a apportée.