Au-delà de la vente et de l’exposition, il est essentiel de faire connaître les produits fabriqués à Madagascar, ainsi que les entreprises locales qui les produisent. Il est particulièrement important de mettre en avant les avantages dont bénéficient les entreprises protégées par l’Autorité Nationale chargée des Mesures Correctives Commerciales -ANMCC-. C’est dans cette optique que se tient l’événement “Journée des branches” au Stade Barea Mahamasina, du 16 au 18 mai, avec de nombreux stands présents, placé sous le thème ”Vita malagasy, tiako ka arovako”.
Actuellement, plus de 70 000 tonnes de pâtes alimentaires sont produites localement à Madagascar, contre moins de 7 000 tonnes importées. À titre de comparaison, en 2018, 45 000 tonnes étaient importées alors que seulement 7 000 tonnes étaient produites localement, selon Barthelemy, directeur général de l’ANMCC. La tendance est donc à la baisse des importations, mais David Ralambofiringa, ministre de l’Industrialisation et du Commerce a souligné que la population continue de croître, nécessitant une meilleure préparation et coordination. Il affirme que la seule solution durable réside dans l’implantation d’usines de transformation et de production sur le territoire national.
Lors de l’ouverture officielle de l’événement, il a mis l’accent sur l’essor de la production de pâtes alimentaires à Madagascar, avec plus de 7 entreprises engagées dans ce secteur. “Des mesures de régulation des importations ont été prises afin de permettre aux producteurs locaux de s’imposer sur le marché et de trouver des débouchés commerciaux. Nous nous efforçons de contrôler tous les aspects, notamment les importations”, a-t-il précisé. Plusieurs décisions ont été adoptées cette année pour promouvoir la production nationale et évaluer si les produits disponibles conviennent réellement aux consommateurs malgaches. Il a également indiqué que tous les circuits d’exportation sont ouverts. Cette démarche ne concerne pas uniquement les pâtes alimentaires, mais aussi d’autres produits pour lesquels Madagascar maîtrise déjà la qualité et les normes.
À ce jour, 12 produits issus d’entreprises locales ont bénéficié de mesures de protection suite aux enquêtes menées par l’ANMCC. Il s’agit notamment de la poudre de savon, du lait en poudre, des draps, des pâtes alimentaires, de l’huile alimentaire, de la farine, des bougies, des cartons, des biscuits, des sacs en jute, etc., toujours selon Barthelemy, directeur général de l’ANMCC.
Il est à rappeler que les mesures correctives sont encadrées par la loi et les accords internationaux. L’ANMCC ouvre une enquête afin d’examiner et de vérifier les plaintes reçues. Si celles-ci sont fondées, des droits correctifs peuvent être appliqués sur les produits importés afin d’assurer une concurrence équitable entre les producteurs locaux et étrangers. Une plainte fréquente concerne l’invasion du marché local par un produit importé, ce qui marginalise les entreprises locales produisant un équivalent.